Lawfare : le droit en procès,
(coord. scientifique avec A. Férey) du numéro spécial de Raisons politiques, Revue de théorie politique, numéro 85, Paris, Presses de Sc.po, 2022

Ce numéro spécial coordonné avec ma collègue politiste A. Férey, réuni un ensemble de travaux consacré à l’étude théorique du lawfare et à interroger certaines de ses applications/invocations.
Un premier article, introductif, co-rédigé avec A. Férey, questionne l’existence d’une « théorie du lawfare » en sciences politiques et en droit.
Un second article étudie ce que peut être le lawfare pour l’ordre juridique international : un discours de négation lorsqu’il est mobilisé par les Etats qui cherchent à nier la normativité des règles qui les contraignent ou un outil critique lorsqu’il est utilisé par la doctrine pour mettre en lumière les défauts que connait le droit international contemporain.
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La Fédération de Russie pratique-t-elle le lawfare ? Quelques observations illustrées du conflit opposant la Fédération de Russie et l’Ukraine à propos de la situation en Crimée,
Annuaire français de relations internationales pour l’année 2019, Paris, 2020

Cet article étudie le rapport qu’entretient la doctrine stratégique russe à l’égard du droit international. Le lawfare, en tant qu’outil de politique juridique extérieure, constitue un moyen de présenter, d’interroger et de mettre en cause les conditions dans lesquelles les normes internationales façonnent les conflictualités contemporaines. Envisageant le droit comme une méthode de combat permettant la réalisation d’un objectif militaire, le terme participe à décentrer l’analyse et à porter une critique sérieuse de la place qu’il occupe aujourd’hui pour prévenir ou encadrer la violence armée. La Fédération de Russie n’est pas à l’origine de cette construction, toutefois, son approche stratégique envisage la façon dont le droit est employé dans les formes « hybrides » de conflictualité auxquelles elle fait face. Interroger le rapport que cette doctrine entretient avec le droit permet d’étudier l’existence d’une éventuelle tendance stratégique partagée. L’étude est alimentée d’exemples tirés du conflit qui oppose, depuis 2014, la Fédération de Russie et l’Ukraine, à propos, tout particulièrement, de la situation de la Crimée.
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